20 juin 2015

Critique : "Vice-Versa"

Salut à tous et à toutes ! On se retrouve pour une petite critique cinématographique du tout récemment sorti Vice-Versa ("Inside Out"). Pour commencer, voici la bande-annonce :


J'en attendais énormément de ce nouveau film d'animation. Le dernier film à scénario original 100% Pixar (c'est-à-dire qui n'est pas un sequel ou un préquel, Rebelle étant un savant mélange Disney/Pixar) remontait à il y a 6 ans avec Là-Haut. Et de mon point de vue, leur dernier véritable bon film était Rebelle il y a 3 ans. À côté de ça, les studios Dreamworks commençaient sérieusement à marcher sur les plates-bandes de la petite lampe électrique. Est-ce que Vice-Versa remonte la pente et rattrape le coup ? Voyons ce que ça donne !

Riley Anderson, âgée de 11 ans, est une fille pétillante et pleine de souvenirs heureux. Jusqu'à présent, sa vie a été guidée par ses émotions ; Colère (Anger), Dégoût (Disgust), Peur (Fear), Tristesse (Sadness) et ce qui semble être la plus importante : Joie (Joy). C'est à bord du Quartier Central que ses émotions, les "petites voix" dans la tête de Riley la conseillent dans la vie de tout les jours. Mais alors que la famille déménage et que Riley se retrouve dans une nouvelle ville et une nouvelle école, un incident survient : Joie et Tristesse se voient expulsées du Quartier Central avec les souvenirs heureux de Riley, laissant cette dernière entre les mains de Colère, Dégoût et Peur. Quant à Joie et Tristesse, elles vont devoir se serrer les coudes malgré leurs caractères contradictoires afin de parcourir l'immensité de l'esprit de Riley pour la sauver du chaos créé par ses émotions pessimistes.

Côté graphisme et animation pour commencer, il n'y a aucune surprise. C'est du Pixar tout craché. Si le "monde réel" (càd la réalité de Riley) semble un peu plat et peu travaillé, l'esprit de la fille en revanche déborde de couleurs et est très pétillant. L'univers est riche de lumières et de trouvailles, et le chara-design rend les personnages très attachants ! Petit coup de cœur sur Joy qui bondit dans tout les sens ! Pouvant être à la fois très coloré et très sombre, l'esprit de Riley nous fait vibrer et voyager, puisqu'elle possède un univers entier dans sa petite cabotte. Ça fait rêver tout en restant très lisible. Bref, sans que ce soit du caviar animé, c'est tout de même plaisant. Simple mais très efficace.
On va maintenant parler des personnages ! Comme toujours, je pars du personnage qui me semble le moins important pour remonter jusqu'au plus important :
Bing-Bong, adorable éléphant en barbe à papa, c'est l'ami imaginaire de Riley ; tellement imaginaire qu'il est totalement absent des bande-annonces et extraits divulgués par les distributeurs. Malgré son apparition trop tardive dans le récit, il reste un personnage attachant, drôle et dont je n'ai pas le droit de vous parler plus que ça.  Dommage qu'on l'oublie vite.
Ensuite, le trio Anger/Disgust/Fear, en charge du quartier central dès que Joy et Sadness disparaissent. Ils sont hilarants, chacun à leur manière ! Chacun a son "heure de gloire", les rôles sont bien répartis et chacun incarne à la perfection l'émotion qui lui sied. Une bonne grosse dose de rigolade. Ma préférence ? Impossible de vous le dire, je les adore tout les trois.
Et puis vient Sadness, deuxième émotion principale de Riley. Pessimiste, dépressive et déprimante, c'est le personnage auquel on doit avoir le plus de mal à s'attacher pendant le film. Au début, elle est carrément insupportable. Mais même si elle aurait pu être mise plus en avant, c'est un personnage fort et qui fonctionne très bien. Elle finit par nous toucher à notre tour.
Riley, personnage central du film. C'est l'élément-clé qui donne toute sa vigueur au récit, elle est adorable, attachante, très touchante et TRÈS émouvante. Je me suis énormément identifiée à elle. De toute manière ses grands yeux bleus vous feront fondre. Et puis c'est tellement rare de voir un personnage pré-adolescent aussi bien développé et qui ne tombe pas dans les clichés habituels, ça fait du bien.
Et pour terminer : Joy. C'est le personnage qui me semble le plus complexe du film, en réalité. Son seul but est que Riley soit heureuse. En cela, Joy incarne à la fois une mère poule, une meilleure amie, une sœur pour Riley et parfois Riley elle-même. C'est aussi la seule émotion qui a le pouvoir de ne pas s'en tenir seulement qu'à l'étiquette qu'elle a sur le front. J'ai aussi mis un peu de temps à l'apprécier, car elle se montre très hypocrite voire cruelle envers Sadness en essayant de la changer. Mais elle a fini par gagner mon cœur ; Joy est un personnage très émouvant et le duo qu'elle forme avec Sadness fonctionne à la perfection.

On passe désormais au scénario ! Allez on va tout de suite commencer avec les reproches que je fais à la narration, ça ira plus vite ; Il y a des longueurs dans le film, des moments où on trouve ça quand même un peu long. La plupart d'ailleurs sont lorsque Joy et Sadness essayent de rejoindre le Q.C, car l'esprit de Riley est immense, et du coup un petit peu trop. Malgré les bonnes trouvailles qui ont été faites pour peupler la tête de l'héroïne, on passe beaucoup de temps sur pas mal d'éléments qui ne sont pas toujours là pour faire avancer l'histoire (je pense notamment à la scène des pensées abstraites... Sympa mais chiante). C'est je crois le seul gros reproche que je fais au film. 
À côté de ça, l'histoire est très touchante, elle tient debout et présente plusieurs niveaux de lecture, bien entendu. J'ai trouvé extrêmement intéressant tout ce qui entoure le business des souvenirs et la manière dont les scénaristes s'en sont servis. Le récit ne raconte pas seulement une fillette qui a le mal du pays ; c'est une tranche de vie qui est développée dans le film, dans laquelle tout le monde peut se retrouver et c'est pour ça que ça fonctionne
/!\ Ne continuez pas plus loin si vous n'avez pas vu le film /!\ 
Les scénaristes, au travers des mésaventures de Joy et Sadness, mais aussi au travers des gaffes de Anger, Disgust et Fear, nous offrent une interprétation concrète au coktails d'émotions explosives que l'on ressent lorsqu'on quitte l'enfance (finalement marquée par la disparition de Bing Bong). Riley et ses petits voix, c'est chacun de nous.























On termine comme toujours avec la bande-originale du film !
Composée par el bellissimo Michael Giacchino (Tomorrowland, Les Indestructibles, Star Trek, Là-haut...), la musique de Vice Versa est assez entraînante. Elle ne m'a pas laissé un souvenir très marquant, mais j'ai retenu un thème récurrent sympathique. La musique est présente quand il le faut et s'efface aux bons moments. Vraiment. Aux BONS moments. Et on ne lui demande rien de plus, après tout. Clapiticlap, Mister Giacchino.

Je vous laisse avec ce fameux thème (le tout premier qu'on entend) :



Pour un rapide bilan, Vice-Versa est la preuve que j'attendais qui montre que oui, Pixar sait toujours faire des bons films. Lorsqu'ils se remuent un peu les miches et ne tombent pas dans la facilité de sortir des prequels ou des sequels (Bien que Toy Story 3 soit une merveille. Monstres Academy un peu moins), les créateurs de Nemo ou Ratatouille nous rappellent qu'ils savent toujours faire des films satisfaisants à regarder. Ils connaissent les ingrédients pour nous faire passer une bonne séance et ce dernier long-métrage ne fait pas exception. Une véritable tranche de vie est dépeinte au travers des aventures et mésaventures de personnages hauts en couleurs et travaillés, et malgré quelques longueurs, Inside Out nous emmène dans les recoins de la conscience pour nous émouvoir et nous faire rire. Pour petits et grands, à ne surtout pas manquer !

À bientôt pour de nouvelles critiques ! N'hésitez pas à laisser votre propre avis sur le film dans les commentaires ! 

Toutes les images issues du film Inside Out dans cet article
sont la propriété de Walt Disney Pictures.

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup aimé ce film, je le trouve simple et savoureux et c'est l'un des rares pixar/disney dont j'aurais plaisir à voir une suite. Personnellement je n'ai pas ressentit de longueurs. Je l'ai trouvé très équilibré. Peut-être un peu fermé sur la possibilité d'ajouter par la suite (si suite il y a) de nouvelles émotions. Mais ça c'est un peu tôt pour en parler !
    (et au passage, j'adore l'animation du haut de ton blog ;) très rigolote !)

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